Cette page va vous permettre d’appréhender les stratégies de combat en Wing Chun.

d’après un article de Robert CHU sur Hawkins CHEUNG paru dans  » Inside Kung-fu  » 91/09. Traduction de Neil GERSTENBERG

Apprenez à penser comme un vrai COMBATTANT

Beaucoup ont entendu parler du système de Wing Chun.

La plupart des articles parlent des techniques du Qi Sao, des formes, de la politique et des variantes, mais je crois que ceci est peut-être le premier article à traiter de l’esprit Wing Chun. Maître Hawkins Cheung, Professeur à Los Angeles depuis la fin des années 70, démontre les concepts de Wing Chun dans le combat. Un des premiers élèves de Yip Man, Cheung pratique le Wing Chun depuis plus de 35 années. Il s’entraînait avec Bruce Lee au début des années 50 et ensemble ils ont exploré des concepts de combat. Maître Cheung mesure 1,52 m, il pèse 48 kg.

Il est un combattant redoutable et un excellent professeur. Cheung nous explique l’esprit Wing Chun et son  » pourquoi  » et  » comment « . Il nous démontre aussi les fautes de beaucoup de pratiquants. Il constate que ces principes peuvent être utilisé dans n’importe quel système de combat, peu importe le style. Il analyse les différences de styles, de postures, de techniques, de formes et les exercices qui sont nécessaires avant l’application du Wing Chun au combat. Ses conseils font penser à  » L’Art de la Guerre  » de Sun Tzu. Il nous offre des conseils pratiques et directs, qui ressemblent beaucoup à son style de combat.

Le combat

Le Wing Chun a été développé comme système de combat. Pour cette raison, le système accentue la confiance en soi, le  » timing « , l’interception, le contrôle de la ligne centrale, la surprise, la préparation à des frappes consécutives et le  » trapping  » – contrôles des bras de l’adversaire . Mais l’arme la plus importante dans le Wing Chun est l’esprit. Cheung nous explique que l’esprit est l’arbitre, le centre autour duquel le système pivote. Cheung utilise le mot  » arbitre  » parce qu’il suggère un observateur neutre qui est émotionnellement détaché. Il dit :  » Avoir l’esprit calme déterminera votre succès dans le combat « . Pour Hawkins Cheung, l’esprit Wing Chun est l’état mental nécessaire pour survivre.

La confiance en soi

Hawkins emploie souvent l’analogie de conduire une voiture ; il demande :  » Est-ce que vous conduisez bien  » ? L’élève répond oui.  » Est-ce que vous conduisez bien à gauche ? Avec transmission automatique et manuelle ? A New York  » ? L’élève devient confus, Hawkins continue :  » La différence entre conduire autour de chez toi et prendre l’autoroute est la confiance et l’expérience. Les deux vont ensemble. Si vous n’êtes pas confiant, votre façon de conduire ou de combattre sera désastreuse « . Les élèves comprennent.

 » S’entraîner avec un partenaire aide à développer la confiance en soi, et quand vous vous trouvez face à un adversaire c’est comme prendre sa voiture pour aller au supermarché. Si vous avez peur, vous perdrez. Si vous avez trop à perdre ne vous battez pas. Si vous y êtes obligé, vous devez détruire l’adversaire jusqu’à ce qu’il abandonne. Vous devez avoir l’esprit du combattant et faire le travail nécessaire au moment où il faut le faire. N’ayez pas peur, fiez-vous à votre instinct de combattant jusqu’à détruire l’adversaire. C’est cette confiance qu’il faut pour faire face à l’opposant  » dit Cheung.


 » Les exercices de base, pak sao, lop da et dan qi sao, apprennent au débutant un sens à être en face de l’adversaire. La première forme, siu nim tao, conseille aux élèves de ne pas trop réfléchir et enseigne les éléments de base, comment s’en servir comme d’une voiture, et, éventuellement, comment la conduire sans réfléchir. Le wing chun a été créé pour transformer quelqu’un sans connaissance matérielle en combattant de valeur « .

 » Si vous êtes en face d’un adversaire, vous devez avoir la confiance en vous nécessaire pour entrer directement sur son coup de poing-pied !  » Dit Cheung.  » Dans le wing chun on ne recule pas ; il faut investir l’espace de l’adversaire et entrer. Si vous reculez ou passez sur le côté, ce n’est pas du wing chun « . Selon les lois de Newton, un corps seulement peut occuper un espace à un moment donné.  » Il faut entrer avec la confiance absolue « . Maître Cheung dit que la compréhension de ceci est essentielle dans la maîtrise du wing chun.  » Si un pratiquant ne peut remplir cette nécessité il ferait mieux d’étudier un autre style « .

Le timing et l’interception
 » Pouvez-vous le faire ?  »

Hawkins explique souvent que tout le monde peut apprendre tout le système du wing chun en très peu de temps, mais que c’est très difficile à maîtriser. Il demande souvent à ses élèves :  » Tu peux apprendre ceci et cela, mais est-ce que tu sais le faire  » ? Etant un art de combat de proximité, le wing chun est basé sur le timing.  » Frapper quelqu’un au moment où il entre demande un timing parfait. La question est : Peux-tu le faire ? « 

Il remarque que beaucoup d’autres styles sont très rapides.  » Le jab dans la boxe est peut-être le coup de poing le plus rapide, et entrer dessus est dangereux. En utilisant le bon timing on peut frapper juste quand le coup est retiré ou sur le point d’être lancé « .

Le timing est nécessaire pour intercepter ou couper une attaque.  » Le combat est basé sur l’attaque de choc. Choquer l’opposant avec un coup ou la surprise ralentit son attaque « . Cheung continue.  » Il existe deux façons de capter la ligne centrale : la première est d’avoir une vitesse supérieure à l’opposant, la deuxième est d’entrer au moment où il attaque. Le facteur déterminant est le timing « . Cheung explique que s’il n’y a pas de point de départ un pratiquant de wing chun ne commence pas son attaque.  » Si vous bougez, je bouge. Mais j’arrive le premier  » dit-il. L’Art de la Guerre de Sun Tzu nous conseille de frapper après, mais d’arriver le premier.


Combattre équivaut à se disputer. Quand vous vous disputez, les deux côtés sont émotionnellement chargés et chacun veut s’exprimer. Mais dans le wing chun l’idée est de d’abord laisser parler l’adversaire et d’engager son timing selon sa réaction. Cheung continue :  » A partir de là, je surprends ou fais peur à mon adversaire et lui montre ce que j’ai à dire « .

Comme un bon tireur, Cheung dit qu’un pratiquant doit dégainer le plus vite possible.  » Un pratiquant de wing chun capture la ligne centrale le premier et cible donc l’adversaire. Je pointe mon arme sur vous et si vous bougez, même légèrement, je tire. D’autres systèmes consistent à tirer le plus vite possible, mais dans le wing chun vous voulez dégainer le premier et tirer si nécessaire « .

 » Si vous pouvez frapper l’adversaire au moment où il entre, les résultats sont dévastateurs  » dit Cheung.  » L’impact est doublé. La question est là : pouvez-vous le faire ? »

Capture la ligne centrale

Beaucoup de pratiquants comprennent le concept de la ligne centrale, un principe accentué dans le wing chun. Cheung la définit comme étant la ligne d’entrée la plus rapide qui existe entre deux adversaires. Le concept de la ligne centrale différencie le wing chun des autres styles d’arts martiaux.

 » Dans les autres styles, le mouvement part de l’extérieur vers l’intérieur. Ils optent pour l’utilisation de la ligne courbe. Le wing chun est différent ; le mouvement part de l’intérieur vers l’extérieur. Le wing chun a été conçu pour couper les mouvements des autres styles et le timing est le moyen d’occuper le centre le premier  » dit-il.  » Si le mouvement ne part pas du centre ce n’est pas du wing chun « .  » Vous devez capturer et contrôler la ligne centrale pour occuper une position supérieure. Occuper la ligne centrale en un instant est signe d’expertise, et en la contrôlant vous avez une idée de ce que votre opposant peut ou ne peut pas faire. Vous avez en fait posé une question à l’adversaire.


 » Nombre de pratiquants ignorent L’Art de l’approche et du combat à distance  » dit Cheung. Un des adages du wing chun est :  » restez quand il avance, suivez quand il recule, et foncez quand vous perdez le contact « . C’est-à-dire, éreinter l’adversaire d’un coup. L’analogie de la pression d’eau derrière un barrage qui ouvre ses portes devrait vous aider à comprendre cette idée de « charge ». Cheung continue :  » voir un corps entier vous charger ne créé pas le même effet psychologique que s’il s’agissait d’un simple poing. Un poing est petit, mais un corps est grand. Le choc mental peut déséquilibrer mon adversaire « .

Choquer l’adversaire

Quand vous frappez l’adversaire, vous l’étourdissez. Ce choc entraîne un surmenage de stimuli pour le cerveau qui est momentanément ralenti. Cela vous permet de bien placer l’opposant pour des frappes consécutives. Qu’importe que vous frappiez, criiez, crachiez ou gifliez, le résultat est le même si vous réussissez. Le choc prolonge son temps de réaction créant une ouverture. Si vous frappez encore vous le choquerez encore. Ce choc vous donne encore l’occasion de frapper.  » Mes poings sont comme des baguettes qui frappent un tambour  » dit Cheung, mais il avertit:  » Ne laissez pas le choc se retourner contre vous, ou vous déréglerez votre propre timing. Seuls la relaxation et le conditionnement physique pourront empêcher le retour des vibrations.  » Un jour Hawkins m’a dit  » Attaquez-moi, Robert, comme vous voulez « . Je me suis préparé pour le frapper et en un instant je me suis senti étourdi et avais son poing sous le nez. Il a souri et a demandé  » Est-ce que vous avez senti le choc ? Vous êtes-vous évanoui un instant ?  » J’ai senti directement sa capacité d’entrer et de m’aligner. Il ne m’a pas frappé, mais s’il l’avait fait, même du haut de mes 1,80 m et 185 lb, je n’aurais pas pu l’empêcher de faire de moi ce qu’il voulait.

 » Pour choquer l’adversaire vous pouvez employer pak sao, lop da, ou n’importe quelle technique, mais il faut le surprendre avec le bon timing. Quand vous le choquez il s’évanouit un instant ; il perd ses repères et vous pouvez le détruire  » dit-il.  » Chaque fois qu’un pratiquant, quel que soit le style, lance un coup de poing ou de pied il se déconcentre un instant pendant qu’il focalise ses émotions. C’est alors que vous aurez l’occasion de le frapper « .

Le  » Qi sao  » est un aspect connu du système de wing chun, mais comme le dit Cheung :  » Beaucoup de pratiquants donnent trop d’importance à cette forme d’entraînement. Ils se trouvent incapables de s’en servir en combat « . Il continue :  » Qi sao développe la sensibilité des bras en contact. A distance, sans contact des bras, il faut avoir la sensibilité des yeux. Le problème, avec la plupart des pratiquants de wing chun est qu’ils se sont piégés par la dépendance sur le contact. Il faut avoir les deux : l’un suit l’autre. Quand le contact est perdu, les yeux prennent la relève « .

Le Qi Sao vous donne des informations sur l’adversaire, mais si vous êtes à distance il faut compter sur ses yeux. Maître Cheung nous explique en détail que la sensibilité des yeux prend la relève quand vous perdez le contact ; la sensibilité du contact en en jeu quand vous êtes coincé ou très près. Si vous ne développez pas cela, vous ne serez jamais capable d’utiliser le Wing Chun.

Il avertit :  » Si un mouvement est trop rapide pour l’œil, ça peut être un piège, et s’il est trop rapide pour la main, cela peut être un piège aussi. Dans ces circonstances, vous devez employer vos yeux ou couper ce mouvement en entrant avec la sensibilité du contact. L’important est d’apprendre à contrôler les ponts de l’adversaire et de le placer pour la prochaine frappe. La pratique du Wing Chun à un niveau supérieur peut se comparer au billard. Il faut toujours placer le prochain tir, obliger votre adversaire à vous suivre. Si vous êtes rapide, forcez-le à vous rattraper. S’il est plus rapide que vous, rendez-le lent. S’il est dur coincez-le avec la souplesse. S’il est souple, coincez-le avec la dureté. Si vous pouvez maîtriser les principes du Wing Chun : restez quand il avance, suivez quand il recule, entrez quand vous perdez le contact ; vous comprendrez l’essence du Wing Chun.

Lien wan kuen :
frappes consécutives

Après avoir placé l’adversaire avec un coup choquant il faut suivre avec des frappes consécutives. Un des coups de poing le plus souvent employé en Wing Chun s’appelle lien wan kuen. C’est une rafale de coups continue en ligne droite, dans la ligne centrale, jusqu’à ce que l’adversaire soit vaincu. Traduit en français  » lien wan kuen  » veut dire frappes en série ou frappes consécutives.

 » Lien wan kuen  » est l’application du principe de Wing Chun, dit Cheung. Comme un expert en billard, chacun de vos tirs est bon et vous place pour la prochaine frappe. Vous ne laissez pas à l’adversaire l’occasion de respirer. Vous frappez et alignez l’adversaire pour d’autres attaques jusqu’à ce qu’il soit inconscient. Vous agissez comme un boucher, coupant et hachant votre adversaire ; n’arrêtez pas avant qu’il soit à terre : Ça c’est l’attitude du Wing Chun.

Trapping : frustrer l’adversaire

Trapping est au cœur du Wing Chun. Sun Tzu écrit que toute guerre est fondée sur la déception, et que piéger un adversaire c’est le décevoir. Cheung dit :  » Quand je piège votre main, votre pied ou votre corps, votre esprit se fige et considère les options ; il y a un renversement psychologique et vous commencez à perdre confiance en vous. Quand je ne vous donne pas le temps de résoudre votre problème immédiat, je vous frustre et je piège vos émotions. Vous avez alors deux adversaires : vous et moi. Si votre adversaire est rapide, soyez lent. S’il est lent, soyez rapide. Contrôlez le combat  » avertit-il. Si je peux vous tromper, je contrôle votre esprit. Si je vous fais croire qu’il n’y a pas de pression dans ma main droite, vous croirez peut-être que je ne fais pas attention et vous voudrez m’attaquer précisément à cet endroit. Dès lors, je sollicite une réponse et vous place donc pour la prochaine frappe.

Offensive et défensive

 » L’offensive est basée sur l’attaque, la défense sur la structure du corps  » dit Chung. L’offensive est 50 % de L’Art. Beaucoup de pratiquants se concentrent sur l’offensive car l’attaque est la meilleure défense. Il avertit  » Maîtriser l’aspect défensif de L’Art requiert une bonne assise et une structure correcte du corps. Quand vous vous défendez, vous avez un demi ton de retard et vous réagissez selon les attaques de votre adversaire.

Pour le pratiquant de Wing Chun, la défense exige la bonne attitude du corps. La position Wing Chun contient l’entrée de l’adversaire un peu comme un barrage avec l’eau. Encore une fois nous retrouvons :  » restez quand il vient, suivez quand il recule, foncez quand vous perdez le contact « . Chung décrit l’attitude du corps comme empiétant l’espace de l’adversaire et annulant sa pression. C’est le côté doux de L’Art. Chung fait encore référence à l’importance de l’esprit :  » quand un adversaire vous fonce dessus vous devez avoir la préparation mentale pour recevoir l’attaque. Votre esprit doit rester calme « .


Un des principes du Wing Chun est que la main qui frappe est la main qui bloque. L’offensive nécessite un timing supérieur en un temps. Une contre défensive nécessite un temps et demi ou deux temps. La défensive et l’offensive simultanés du Wing Chun ne nécessite qu’un temps. Selon Cheung,  » le meilleur Wing Chun Man peut combiner ensemble simultanément l’offensive et la défensive dans un seul temps. Si la défensive et l’offensive sont séparées, vous n’adhérerez pas aux principes du Wing Chun.

De nombreux pratiquants de Wing Chun ne réalisent pas l’importance du timing, ce qui rend les concepts vivants. Vous devez étourdir l’adversaire. Si vous n’étourdissez pas l’adversaire, vous avez perdu la supériorité du timing d’un temps. Une raison commune est que vous avez enrayé votre propre timing parce que le choc vous est revenu. Si un pratiquant de Wing Chun peut maîtriser un timing supérieur, il peut être libre du style. Si vous maîtrisez le timing, le style est secondaire. 

A ce moment-là vous pouvez utiliser la technique de l’adversaire. Vous devez vous entraîner beaucoup pour arriver à ce stade. Cela demande des années de dur travail ; vous jouez littéralement avec le timing « .

Il y a une phrase de Wing Chun qui dit « Tête de verre, Corps de soja, et Ponts de fer « . Maître Cheung est un exemple vivant de cette expression.  » Etant physiquement petit, je ne peux pas recevoir un coup de poing ou de pied « , dit Cheung.  » Utilisant le timing et ces méthodes d’attaque, je n’ai jamais eu à tirer ma dernière carte « .

Toujours le printemps

L’art du poing du Wing Chun a été appelé ainsi d’après le nom de son fondateur Yim Wing Chun, mais pour Hawkins les mots  » Wing Chun  » signifient aussi « Toujours le Printemps « .  » Si vous regardez le Wing Chun dans ce sens, l’art est toujours frais et nouveau « .

Sifu Cheung explique souvent que la pratique du Wing Chun en Amérique est différente qu’à Hong Kong.  » En Asie, nous pratiquons le Wing Chun le plus souvent contre les coups au corps, donc nous devons nous appuyer sur le pont, gaun sao et d’autres techniques « , remarque-t-il.  » En Amérique, vous avez des boxeurs, des lutteurs, et d’autres arts martiaux, chacun avec ses points forts, donc vous devez rester éveillé et vous adapter « .

Le changement et l’adaptation sont essentiels pour survivre. C’est pourquoi il y a autant de types d’arts martiaux. Il insiste sur le fait que, comme un immigrant, vous devez changer vos habitudes pour vous adapter à votre nouvel environnement.  » Un bon Wing Chun Man est un grand simulateur. Il peut adapter et changer ses tactiques. Vous devez changer et vous adapter aux circonstances pour survivre ! C’est l’esprit du Wing Chun « .

 » Le Wing Chun est un piège aussi, parce que beaucoup de pratiquants sont coincés, pensant que le Wing Chun est la seule méthode pour combattre. Beaucoup de Wing Chun Men sont encore dans le processus de acquérir les outils, donc il ne peuvent pas commencer à conceptualiser la façon de les appliquer correctement dans un combat.

Changer pour survivre est universel, pas seulement propre au Wing Chun « , dit Cheung.  » La partie frustrante du Wing Chun est d’apprendre la manière d’entrer. Cette habilité prend des années à se développer « .

Il conclue :  » un Maître peut seulement être un Maître aujourd’hui. Vous ne pouvez pas dire ce que sera le futur, comment la situation pourra évoluer. Vous pouvez seulement être un maître dans le présent. Un individu doit se développer, continuer avec ses propres recherches et croître tous les jours. «