Cette page va vous permettre d’appréhender les stratégies de combat en Wing Chun.
Apprenez à penser comme un vrai COMBATTANT
Beaucoup ont entendu parler du système de Wing Chun.
La
plupart des articles parlent des techniques du Qi Sao, des formes, de
la politique et des variantes, mais je crois que ceci est peut-être le
premier article à traiter de l’esprit Wing Chun. Maître Hawkins Cheung,
Professeur à Los Angeles depuis la fin des années 70, démontre les
concepts de Wing Chun dans le combat. Un des premiers élèves de Yip Man,
Cheung pratique le Wing Chun depuis plus de 35 années. Il s’entraînait
avec Bruce Lee au début des années 50 et ensemble ils ont exploré des
concepts de combat. Maître Cheung mesure 1,52 m, il pèse 48 kg.
Il est un combattant redoutable et un excellent professeur. Cheung nous explique l’esprit Wing Chun et son » pourquoi » et » comment « . Il nous démontre aussi les fautes de beaucoup de pratiquants. Il constate que ces principes peuvent être utilisé dans n’importe quel système de combat, peu importe le style. Il analyse les différences de styles, de postures, de techniques, de formes et les exercices qui sont nécessaires avant l’application du Wing Chun au combat. Ses conseils font penser à » L’Art de la Guerre » de Sun Tzu. Il nous offre des conseils pratiques et directs, qui ressemblent beaucoup à son style de combat.
Le combat
Le Wing Chun a été développé comme système de combat. Pour cette raison, le système accentue la confiance en soi, le » timing « , l’interception, le contrôle de la ligne centrale, la surprise, la préparation à des frappes consécutives et le » trapping » – contrôles des bras de l’adversaire . Mais l’arme la plus importante dans le Wing Chun est l’esprit. Cheung nous explique que l’esprit est l’arbitre, le centre autour duquel le système pivote. Cheung utilise le mot » arbitre » parce qu’il suggère un observateur neutre qui est émotionnellement détaché. Il dit : » Avoir l’esprit calme déterminera votre succès dans le combat « . Pour Hawkins Cheung, l’esprit Wing Chun est l’état mental nécessaire pour survivre.
La confiance en soi
Hawkins emploie souvent l’analogie de conduire une voiture ; il demande : » Est-ce que vous conduisez bien » ? L’élève répond oui. » Est-ce que vous conduisez bien à gauche ? Avec transmission automatique et manuelle ? A New York » ? L’élève devient confus, Hawkins continue : » La différence entre conduire autour de chez toi et prendre l’autoroute est la confiance et l’expérience. Les deux vont ensemble. Si vous n’êtes pas confiant, votre façon de conduire ou de combattre sera désastreuse « . Les élèves comprennent.
» S’entraîner avec un partenaire aide à développer la confiance en soi, et quand vous vous trouvez face à un adversaire c’est comme prendre sa voiture pour aller au supermarché. Si vous avez peur, vous perdrez. Si vous avez trop à perdre ne vous battez pas. Si vous y êtes obligé, vous devez détruire l’adversaire jusqu’à ce qu’il abandonne. Vous devez avoir l’esprit du combattant et faire le travail nécessaire au moment où il faut le faire. N’ayez pas peur, fiez-vous à votre instinct de combattant jusqu’à détruire l’adversaire. C’est cette confiance qu’il faut pour faire face à l’opposant » dit Cheung.
» Les exercices de base, pak sao, lop da et dan qi
sao, apprennent au débutant un sens à être en face de l’adversaire. La
première forme, siu nim tao, conseille aux élèves de ne pas trop
réfléchir et enseigne les éléments de base, comment s’en servir comme
d’une voiture, et, éventuellement, comment la conduire sans réfléchir.
Le wing chun a été créé pour transformer quelqu’un sans connaissance
matérielle en combattant de valeur « .
» Si vous êtes en face d’un adversaire, vous devez avoir la confiance en vous nécessaire pour entrer directement sur son coup de poing-pied ! » Dit Cheung. » Dans le wing chun on ne recule pas ; il faut investir l’espace de l’adversaire et entrer. Si vous reculez ou passez sur le côté, ce n’est pas du wing chun « . Selon les lois de Newton, un corps seulement peut occuper un espace à un moment donné. » Il faut entrer avec la confiance absolue « . Maître Cheung dit que la compréhension de ceci est essentielle dans la maîtrise du wing chun. » Si un pratiquant ne peut remplir cette nécessité il ferait mieux d’étudier un autre style « .
Le timing et l’interception
» Pouvez-vous le faire ? »
Hawkins
explique souvent que tout le monde peut apprendre tout le système du
wing chun en très peu de temps, mais que c’est très difficile à
maîtriser. Il demande souvent à ses élèves : » Tu peux apprendre ceci
et cela, mais est-ce que tu sais le faire » ? Etant un art de combat de
proximité, le wing chun est basé sur le timing. » Frapper quelqu’un au
moment où il entre demande un timing parfait. La question est : Peux-tu
le faire ? «
Il remarque que beaucoup d’autres
styles sont très rapides. » Le jab dans la boxe est peut-être le coup
de poing le plus rapide, et entrer dessus est dangereux. En utilisant le
bon timing on peut frapper juste quand le coup est retiré ou sur le
point d’être lancé « .
Le timing est nécessaire pour
intercepter ou couper une attaque. » Le combat est basé sur l’attaque
de choc. Choquer l’opposant avec un coup ou la surprise ralentit son
attaque « . Cheung continue. » Il existe deux façons de capter la ligne
centrale : la première est d’avoir une vitesse supérieure à l’opposant,
la deuxième est d’entrer au moment où il attaque. Le facteur
déterminant est le timing « . Cheung explique que s’il n’y a pas de
point de départ un pratiquant de wing chun ne commence pas son attaque.
» Si vous bougez, je bouge. Mais j’arrive le premier » dit-il. L’Art
de la Guerre de Sun Tzu nous conseille de frapper après, mais d’arriver
le premier.
Combattre équivaut à se disputer.
Quand vous vous disputez, les deux côtés sont émotionnellement chargés
et chacun veut s’exprimer. Mais dans le wing chun l’idée est de d’abord
laisser parler l’adversaire et d’engager son timing selon sa réaction.
Cheung continue : » A partir de là, je surprends ou fais peur à mon
adversaire et lui montre ce que j’ai à dire « .
Comme
un bon tireur, Cheung dit qu’un pratiquant doit dégainer le plus vite
possible. » Un pratiquant de wing chun capture la ligne centrale le
premier et cible donc l’adversaire. Je pointe mon arme sur vous et si
vous bougez, même légèrement, je tire. D’autres systèmes consistent à
tirer le plus vite possible, mais dans le wing chun vous voulez dégainer
le premier et tirer si nécessaire « .
» Si vous
pouvez frapper l’adversaire au moment où il entre, les résultats sont
dévastateurs » dit Cheung. » L’impact est doublé. La question est là :
pouvez-vous le faire ? »
Capture la ligne centrale
Beaucoup
de pratiquants comprennent le concept de la ligne centrale, un principe
accentué dans le wing chun. Cheung la définit comme étant la ligne
d’entrée la plus rapide qui existe entre deux adversaires. Le concept de
la ligne centrale différencie le wing chun des autres styles d’arts
martiaux.
» Dans les autres styles, le mouvement
part de l’extérieur vers l’intérieur. Ils optent pour l’utilisation de
la ligne courbe. Le wing chun est différent ; le mouvement part de
l’intérieur vers l’extérieur. Le wing chun a été conçu pour couper les
mouvements des autres styles et le timing est le moyen d’occuper le
centre le premier » dit-il. » Si le mouvement ne part pas du centre ce
n’est pas du wing chun « . » Vous devez capturer et contrôler la ligne
centrale pour occuper une position supérieure. Occuper la ligne
centrale en un instant est signe d’expertise, et en la contrôlant vous
avez une idée de ce que votre opposant peut ou ne peut pas faire. Vous
avez en fait posé une question à l’adversaire.
»
Nombre de pratiquants ignorent L’Art de l’approche et du combat à
distance » dit Cheung. Un des adages du wing chun est : » restez quand
il avance, suivez quand il recule, et foncez quand vous perdez le
contact « . C’est-à-dire, éreinter l’adversaire d’un coup. L’analogie de
la pression d’eau derrière un barrage qui ouvre ses portes devrait vous
aider à comprendre cette idée de « charge ». Cheung continue : » voir
un corps entier vous charger ne créé pas le même effet psychologique que
s’il s’agissait d’un simple poing. Un poing est petit, mais un corps
est grand. Le choc mental peut déséquilibrer mon adversaire « .
Choquer l’adversaire
Quand
vous frappez l’adversaire, vous l’étourdissez. Ce choc entraîne un
surmenage de stimuli pour le cerveau qui est momentanément ralenti. Cela
vous permet de bien placer l’opposant pour des frappes consécutives.
Qu’importe que vous frappiez, criiez, crachiez ou gifliez, le résultat
est le même si vous réussissez. Le choc prolonge son temps de réaction
créant une ouverture. Si vous frappez encore vous le choquerez encore.
Ce choc vous donne encore l’occasion de frapper. » Mes poings sont
comme des baguettes qui frappent un tambour » dit Cheung, mais il
avertit: » Ne laissez pas le choc se retourner contre vous, ou vous
déréglerez votre propre timing. Seuls la relaxation et le
conditionnement physique pourront empêcher le retour des vibrations. »
Un jour Hawkins m’a dit » Attaquez-moi, Robert, comme vous voulez « .
Je me suis préparé pour le frapper et en un instant je me suis senti
étourdi et avais son poing sous le nez. Il a souri et a demandé »
Est-ce que vous avez senti le choc ? Vous êtes-vous évanoui un instant ?
» J’ai senti directement sa capacité d’entrer et de m’aligner. Il ne
m’a pas frappé, mais s’il l’avait fait, même du haut de mes 1,80 m et
185 lb, je n’aurais pas pu l’empêcher de faire de moi ce qu’il voulait.
»
Pour choquer l’adversaire vous pouvez employer pak sao, lop da, ou
n’importe quelle technique, mais il faut le surprendre avec le bon
timing. Quand vous le choquez il s’évanouit un instant ; il perd ses
repères et vous pouvez le détruire » dit-il. » Chaque fois qu’un
pratiquant, quel que soit le style, lance un coup de poing ou de pied il
se déconcentre un instant pendant qu’il focalise ses émotions. C’est
alors que vous aurez l’occasion de le frapper « .
Le
» Qi sao » est un aspect connu du système de wing chun, mais comme le
dit Cheung : » Beaucoup de pratiquants donnent trop d’importance à
cette forme d’entraînement. Ils se trouvent incapables de s’en servir en
combat « . Il continue : » Qi sao développe la sensibilité des bras en
contact. A distance, sans contact des bras, il faut avoir la
sensibilité des yeux. Le problème, avec la plupart des pratiquants de
wing chun est qu’ils se sont piégés par la dépendance sur le contact. Il
faut avoir les deux : l’un suit l’autre. Quand le contact est perdu,
les yeux prennent la relève « .
Le
Qi Sao vous donne des informations sur l’adversaire, mais si vous êtes à
distance il faut compter sur ses yeux. Maître Cheung nous explique en
détail que la sensibilité des yeux prend la relève quand vous perdez le
contact ; la sensibilité du contact en en jeu quand vous êtes coincé ou
très près. Si vous ne développez pas cela, vous ne serez jamais capable
d’utiliser le Wing Chun.
Il avertit : » Si un
mouvement est trop rapide pour l’œil, ça peut être un piège, et s’il est
trop rapide pour la main, cela peut être un piège aussi. Dans ces
circonstances, vous devez employer vos yeux ou couper ce mouvement en
entrant avec la sensibilité du contact. L’important est d’apprendre à
contrôler les ponts de l’adversaire et de le placer pour la prochaine
frappe. La pratique du Wing Chun à un niveau supérieur peut se comparer
au billard. Il faut toujours placer le prochain tir, obliger votre
adversaire à vous suivre. Si vous êtes rapide, forcez-le à vous
rattraper. S’il est plus rapide que vous, rendez-le lent. S’il est dur
coincez-le avec la souplesse. S’il est souple, coincez-le avec la
dureté. Si vous pouvez maîtriser les principes du Wing Chun : restez
quand il avance, suivez quand il recule, entrez quand vous perdez le
contact ; vous comprendrez l’essence du Wing Chun.
Lien wan kuen :
frappes consécutives
Après
avoir placé l’adversaire avec un coup choquant il faut suivre avec des
frappes consécutives. Un des coups de poing le plus souvent employé en
Wing Chun s’appelle lien wan kuen. C’est une rafale de coups continue en
ligne droite, dans la ligne centrale, jusqu’à ce que l’adversaire soit
vaincu. Traduit en français » lien wan kuen » veut dire frappes en
série ou frappes consécutives.
» Lien wan kuen »
est l’application du principe de Wing Chun, dit Cheung. Comme un expert
en billard, chacun de vos tirs est bon et vous place pour la prochaine
frappe. Vous ne laissez pas à l’adversaire l’occasion de respirer. Vous
frappez et alignez l’adversaire pour d’autres attaques jusqu’à ce qu’il
soit inconscient. Vous agissez comme un boucher, coupant et hachant
votre adversaire ; n’arrêtez pas avant qu’il soit à terre : Ça c’est
l’attitude du Wing Chun.
Trapping : frustrer l’adversaire
Trapping est au cœur du Wing Chun. Sun Tzu écrit que toute guerre est fondée sur la déception, et que piéger un adversaire c’est le décevoir. Cheung dit : » Quand je piège votre main, votre pied ou votre corps, votre esprit se fige et considère les options ; il y a un renversement psychologique et vous commencez à perdre confiance en vous. Quand je ne vous donne pas le temps de résoudre votre problème immédiat, je vous frustre et je piège vos émotions. Vous avez alors deux adversaires : vous et moi. Si votre adversaire est rapide, soyez lent. S’il est lent, soyez rapide. Contrôlez le combat » avertit-il. Si je peux vous tromper, je contrôle votre esprit. Si je vous fais croire qu’il n’y a pas de pression dans ma main droite, vous croirez peut-être que je ne fais pas attention et vous voudrez m’attaquer précisément à cet endroit. Dès lors, je sollicite une réponse et vous place donc pour la prochaine frappe.
Offensive et défensive
»
L’offensive est basée sur l’attaque, la défense sur la structure du
corps » dit Chung. L’offensive est 50 % de L’Art. Beaucoup de
pratiquants se concentrent sur l’offensive car l’attaque est la
meilleure défense. Il avertit » Maîtriser l’aspect défensif de L’Art
requiert une bonne assise et une structure correcte du corps. Quand vous
vous défendez, vous avez un demi ton de retard et vous réagissez selon
les attaques de votre adversaire.
Pour le pratiquant
de Wing Chun, la défense exige la bonne attitude du corps. La position
Wing Chun contient l’entrée de l’adversaire un peu comme un barrage avec
l’eau. Encore une fois nous retrouvons : » restez quand il vient,
suivez quand il recule, foncez quand vous perdez le contact « . Chung
décrit l’attitude du corps comme empiétant l’espace de l’adversaire et
annulant sa pression. C’est le côté doux de L’Art. Chung fait encore
référence à l’importance de l’esprit : » quand un adversaire vous fonce
dessus vous devez avoir la préparation mentale pour recevoir l’attaque.
Votre esprit doit rester calme « .
Un des
principes du Wing Chun est que la main qui frappe est la main qui
bloque. L’offensive nécessite un timing supérieur en un temps. Une
contre défensive nécessite un temps et demi ou deux temps. La défensive
et l’offensive simultanés du Wing Chun ne nécessite qu’un temps. Selon
Cheung, » le meilleur Wing Chun Man peut combiner ensemble
simultanément l’offensive et la défensive dans un seul temps. Si la
défensive et l’offensive sont séparées, vous n’adhérerez pas aux
principes du Wing Chun.
De nombreux pratiquants de Wing Chun ne réalisent pas l’importance du timing, ce qui rend les concepts vivants. Vous devez étourdir l’adversaire. Si vous n’étourdissez pas l’adversaire, vous avez perdu la supériorité du timing d’un temps. Une raison commune est que vous avez enrayé votre propre timing parce que le choc vous est revenu. Si un pratiquant de Wing Chun peut maîtriser un timing supérieur, il peut être libre du style. Si vous maîtrisez le timing, le style est secondaire.
A ce
moment-là vous pouvez utiliser la technique de l’adversaire. Vous devez
vous entraîner beaucoup pour arriver à ce stade. Cela demande des
années de dur travail ; vous jouez littéralement avec le timing « .
Il
y a une phrase de Wing Chun qui dit « Tête de verre, Corps de soja, et
Ponts de fer « . Maître Cheung est un exemple vivant de cette
expression. » Etant physiquement petit, je ne peux pas recevoir un coup
de poing ou de pied « , dit Cheung. » Utilisant le timing et ces
méthodes d’attaque, je n’ai jamais eu à tirer ma dernière carte « .
Toujours le printemps
L’art
du poing du Wing Chun a été appelé ainsi d’après le nom de son
fondateur Yim Wing Chun, mais pour Hawkins les mots » Wing Chun »
signifient aussi « Toujours le Printemps « . » Si vous regardez le Wing
Chun dans ce sens, l’art est toujours frais et nouveau « .
Sifu
Cheung explique souvent que la pratique du Wing Chun en Amérique est
différente qu’à Hong Kong. » En Asie, nous pratiquons le Wing Chun le
plus souvent contre les coups au corps, donc nous devons nous appuyer
sur le pont, gaun sao et d’autres techniques « , remarque-t-il. » En
Amérique, vous avez des boxeurs, des lutteurs, et d’autres arts
martiaux, chacun avec ses points forts, donc vous devez rester éveillé
et vous adapter « .
Le changement et l’adaptation
sont essentiels pour survivre. C’est pourquoi il y a autant de types
d’arts martiaux. Il insiste sur le fait que, comme un immigrant, vous
devez changer vos habitudes pour vous adapter à votre nouvel
environnement. » Un bon Wing Chun Man est un grand simulateur. Il peut
adapter et changer ses tactiques. Vous devez changer et vous adapter aux
circonstances pour survivre ! C’est l’esprit du Wing Chun « .
»
Le Wing Chun est un piège aussi, parce que beaucoup de pratiquants sont
coincés, pensant que le Wing Chun est la seule méthode pour combattre.
Beaucoup de Wing Chun Men sont encore dans le processus de acquérir les
outils, donc il ne peuvent pas commencer à conceptualiser la façon de
les appliquer correctement dans un combat.
Changer
pour survivre est universel, pas seulement propre au Wing Chun « , dit
Cheung. » La partie frustrante du Wing Chun est d’apprendre la manière
d’entrer. Cette habilité prend des années à se développer « .
Il
conclue : » un Maître peut seulement être un Maître aujourd’hui. Vous
ne pouvez pas dire ce que sera le futur, comment la situation pourra
évoluer. Vous pouvez seulement être un maître dans le présent. Un
individu doit se développer, continuer avec ses propres recherches et
croître tous les jours. «